L’impact de la crise Covid-19 sur le marché de l’immobilier

Mis à l’arrêt forcé à la mi-mars par le confinement, le marché de l’immobilier se remet en route depuis le 11 mai. Mais de nouvelles cartes viennent changer la donne : mesures sanitaires, conjoncture économique incertaine, durcissement des conditions d’accès au crédit.
Le secteur immobilier tâtonne encore sur ses perspectives, notamment au niveau de l’évolution des prix et du nombre de transactions enregistrées. Pour avancer sur votre projet immobilier, faites confiance à l’expertise d’une agence immobilière sur Chambéry.
Une activité immobilière atone durant le confinement
La mise en place du confinement à la mi-mars a eu un fort impact sur le nombre de transactions durant les mois de mars et avril. Alors que cette période est traditionnellement très dynamique en termes de ventes, le site Meilleurs Agents estime que 120.000 ventes n’ont pas pu être réalisées au cours du mois d’avril 2020.
Un manque à gagner dans la mesure où les transactions non réalisées ne seront probablement pas toutes rattrapées.
Après deux mois d’arrêt quasi-total, acheteurs et vendeurs sont cependant toujours au rendez-vous. Selon un sondage du réseau Orpi, près de 83 % des vendeurs envisagent de poursuivre leur projet et 68 % des acheteurs indiquent continuer leurs recherches.
Pour de nombreux Français, la période de confinement a été l’occasion de réfléchir sur son lieu de vie et ses besoins, avec souvent le désir d’acquérir un bien avec un espace de verdure. Cela occasionnera peut-être l’apparition de nouveaux projets immobiliers dans les mois à venir.
Toujours est-il que la première semaine de déconfinement a permis au secteur immobilier de reprendre une activité et de boucler les ventes en suspens. Si les agences ont continué leurs échanges avec leurs clients, en renforçant les visites virtuelles en 3D, les visites physiques organisées depuis la reprise ont permis de confirmer les intentions d’achat.
Un contexte encore incertain pour mesurer la reprise d’activité
Il est cependant encore trop tôt pour prédire avec certitude l’évolution du marché de l’immobilier. Une fois bouclées les ventes ajournées durant le confinement, le nombre de transactions va-t-il reprendre son cours ? Les professionnels de l’immobilier s’interrogent sur l’impact qu’aura la crise économique sur les ventes immobilières des mois à venir.
Actuellement, l’économie est portée par les pouvoirs publics mais la rentrée de septembre devrait en principe être l’occasion de mesurer l’ampleur des faillites et destructions d’emplois générées par l’arrêt d’un grand nombre de secteurs d’activité.
Face à ce contexte économique incertain, les Français risquent d’être prudents vis-à-vis de leurs projets immobiliers, préférant préserver leur pouvoir d’achat et attendre une stabilisation de leur situation professionnelle.
L’impact de la crise sur les prix
D’après le baromètre mensuel du site Meilleurs Agents, des « négociations plus rudes et plus longues » sont à prévoir. Alors qu’avant le confinement les acheteurs devaient souvent faire une offre au prix pour être sûrs d’obtenir le bien convoité, ils sont désormais davantage en position de force pour négocier à la baisse les prix dans les villes les plus prisées.
Les conditions d’accès au crédit ont également été resserrées par les banques depuis décembre dernier et désormais aussi en prévision de la crise économique à venir. Les acheteurs sans gros apport risquent d’être les premiers pénalisés.
L’Observatoire des crédits aux ménages estime ainsi que près de 200.000 ménages pourraient être exclus du crédit et donc de l’accès à la propriété. L’augmentation des taux constatée en avril (entre +0,3 % et +0,4 %) n’est pas non plus un signal encourageant pour la reprise de l’activité immobilière.
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