Quelques conseils pour faire baisser ses charges de copropriété

Vous venez d’acheter un appartement à Chambéry ? Après consultation du relevé annuel de charges de la copropriété, vous vous demandez si des économies peuvent être réalisées sur certains postes. Selon l’Association des responsables de copropriété (ARC), les charges ont enregistré une augmentation moyenne de 5 % au niveau national en 2018.
Si l’étude minutieuse des charges constitue une première étape, la renégociation de certains contrats peut s’imposer dans un deuxième temps. Voici quelques pistes d’économies à soumettre aux autres copropriétaires afin de faire baisser le montant total des charges.
Etudier les contrats de la copropriété
Depuis quelques années, les charges de copropriété semblent avoir beaucoup augmenté. Cela est principalement dû au prix de l’énergie, au vieillissement des immeubles, au renforcement des normes de sécurité mais également aux exigences de confort qui sont de plus en plus importantes.
Malgré ces hausses, il reste possible de faire des économies sur certains postes de dépense.
Avant de se lancer dans la renégociation, il est indispensable d’effectuer un recensement de tous les contrats de la copropriété. Leur nombre est souvent corrélé à la taille de l’immeuble et des équipements proposés (ascenseur, espaces verts, eau, chauffage…). Cette étape permet de se rendre compte de l’existence éventuelle de plusieurs contrats pour une même prestation de services mais aussi de la présence de non-conformités ou du non-respect de certaines clauses.
Si vous constatez que certains contrats sont obsolètes, mal négociés, voire inutiles, informez-en le syndic, le conseil syndical et les autres copropriétaires afin que tout cela soit revu en assemblée générale.
Selon le directeur de l’Association des Responsables de Copropriété (ARC) « en passant les comptes au peigne fin, on peut presque parfois réduire les charges de 10 à 20 % ».
Les dépenses énergétiques
Parmi les postes les plus gourmands en termes de charges, l’énergie s’affiche en haut du tableau. Lorsque ces dépenses sont incluses dans les charges, cela peut en effet représenter jusqu’à près d’un tiers du montant total.
Des économies peuvent ainsi être réalisées en baissant la température des pièces. Les logements sont en effet trop souvent surchauffés alors que les articles R 111-6 et R 131-20 du Code de la construction et de l’habitation préconisent une température de 18° au minimum au centre des pièces. Pour réaliser des gains sur la facture énergétique, il faut, par ailleurs, comparer les offres de différents fournisseurs.
L’électricité est une énergie qui coûte de plus en plus chère et c’est à travers l’éclairage des parties communes que se concrétise cette dépense. En dehors des gestes simples qui permettent une réduction de la consommation d’électricité, il est possible de faire jouer la concurrence pour bénéficier du tarif le moins cher.
Autre gros poste de dépenses au sein d’une copropriété : l’eau froide. Pour diminuer les frais sur ce sujet, la solution la plus simple consiste à mettre en place des compteurs individuels, en les louant ou en les achetant.
Cette mesure est souvent efficace car la consommation baisse en moyenne de 30 % la première année. Pour encore plus de résultats, il est conseillé d’opter pour des compteurs permettant d’évaluer le goutte-à-goutte ou les micro-fuites (classe C ou D).
Négocier les contrats
Si la copropriété est équipée d’un ascenseur, il est recommandé de vérifier le contrat d’entretien afin de voir si toutes les dépenses sont justifiées. Il est en outre possible de faire jouer la concurrence pour obtenir le tarif le plus avantageux.
Le contrat d’assurance fait aussi partie des contrats qui peuvent être remis en cause si les copropriétaires constatent une forte hausse. Dès lors qu’un changement d’assureur est envisagé, il ne faut pas oublier de prendre en compte le préavis de réalisation, le contrat d’assurance étant reconduit tacitement chaque année. En optant pour une durée de contrat plus faible (un an au lieu de trois), il est possible d’impliquer davantage le syndic.
C’est bien la confrontation des contrats avec les prestations réellement effectuées et les besoins des copropriétaires qui permet de faire la diminuer les coûts. En cas de gros travaux, les copropriétaires sont également invités à démarcher différentes entreprises pour demander des devis et les comparer à ceux que propose le syndic.
Ce dernier étant payé au prorata du montant des factures, ce n’est pas forcément son intérêt de proposer des contrats ultra-compétitifs… La vigilance doit donc toujours rester de mise !